Après seulement quelques semaines ici, la chose nous est déjà familière. Ce phénomène pourtant très étrange pour nous au départ, me semble aujourd’hui banal : les armes.
La ville de Beyrouth ressemble parfois à une gigantesque caserne. La police, les gendarmes et l’armée libanaise font désormais parti intégrante de notre vie quotidienne.
Aux grands carrefour, vous trouverez un policier qui organise une circulation assez approximative selon son bon vouloir. Il peut d’ailleurs s’arrêter spontanément pour discuter avec une connaissance ! La police en général est assez “libre”, en voitures de cow-boy ou en motos personnalisées (les motards semblent avoir leur propre véhicule !). Les policiers (en gris), travaillent avec la gendarmerie libanaise (en treillis de camouflage gris). Déjà à cette étape vous aurez déjà vu des hommes en armes lourdes, équipés de fusils d’assaut et non de simples pistolets.
L’armée libanaise est tout aussi présente dans les rues de Beyrouth. Les véhicules blindés imposants postés sur les grands axes, Les colonnes de chars légers, les camions remplis de soldats, les hélicoptères qui survolent la ville chaque jour, les barrages surprise qui bloquent parfois certaines rues : l’armée est omniprésente et (parait) lourdement armée.
Si au début, cela peut susciter une certaine surprise, la chose est malheureusement devenue banale. Au fil de nos rencontres, il semble extrêmement simple ici de posséder des armes de guerre. Une personne originaire d’un village des montages nous a ainsi confié qu’il possédait chez lui bon nombre d’armes de guerre qu’il utilisait pour chasser, et que de toute façon la police ne venait jamais chez eux.
C’est cette dangereuse routine des armes et des forces armées dans les rues qui m’a permis de prendre ces photos. S’il est déconseillé de jouer à prendre les militaires en photo, la chose n’inquiète plus vraiment pour peu qu’on fasse preuve d’un peu de discrétion.
Le problème ne semble pas prêt d’être résolu. Des choses nous surprennent encore : certains enfants dans les rues ne jouent pas avec de petits pistolets à eau, mais avec des petites Kalachnikov ! Ce matin encore, en arrivant à l’Université, je remarque cette affiche :
Ce pays n’a pas fini de nous surprendre. S’il est un devoir de s’abstenir de le juger, il en est un aussi de l’observer dans tous ses aspects !
Pierre-Etienne
23 septembre, on est le 10 octobre maintenant...
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